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La Musique ...

12 Mai 2010 , Rédigé par MOI Publié dans #Accueil

 

 

 

Le rapport entre la musique et la danse 

 

 

Les danses traditionnelles en Afrique naissent de l'union intime du son et du geste, du mouvement et de la musique comme un enfant naît de l'union intime de l'homme et de la femme.Sur le continent du soleil, l'enfant s'initie à la joie de la libération de la vie par le mouvement, avant et après la naissance.


La femme qui attend un enfant ne reste jamais inactive et passive, elle participe activement à tout ce qui a trait à la musique, aux chants, aux percussions et à la danse.
Elle s'efforce d'imprégner tout son être de pensées et de distractions douces, saines, et paisibles. La future mère se laisse pénétrer profondément des divers rythmes de son ethnie.

La prédominance de la musique dans les activités de la femme qui attend un enfant, justifie en partie les aptitudes de beaucoup d'Africains vis à vis de la danse et leur attirance naturelle vers les beaux-arts.

L'enfant continue de vivre la danse dès sa naissance.
A ce stade, tout se passe au niveau du rythme qu'il entend autour de lui.
En effet, il est présent à toutes les manifestations du village. Les fêtes ayant lieu très souvent, les rythmes se répètent et prennent vite une place importante dans l'univers culturel de l'enfant.

On pressent l'importance de la relation entre le rythme et la danse.

 


Les danses sont donc indissociables du rythme et si la présence d'un batteur de tambour n'implique pas obligatoirement la présence d'un danseur, par contre la mobilité de celui-ci en piste exige celle d'un percussioniste.


Ce dialogue est inhérent à la pratique de la danse.

Le batteur jour un rôle important.
Il est le savant du son et du rythme.

 

Il fait bouger les corps, il suscite chez les danseurs les gestes en harmonie avec la musique.

 

 

Mamady Keita Guinee -g-46841 200810071703 q5                                                  Mamadi Keita - Maitre percussioniste

 

Il s'instaure une communication. Les deux personnages doivent, dans une certaine mesure, vibrer au même rythme et communier spontanément à la même source d'inspiration et de création.

Ainsi de cette communion savante les qualités du danseur se révèlent :
- sens du rythme et de l'espace,
- grâce, légèreté et agilité,
-mémoire dans l'éxécution des figures,
-aisance dans la communication des sentiments, la coordinnation, le naturel, la recherche permanente.

Un grand batteur est capable de faire accomplir des prodiges à un danseur moyen, surtout dans le domaine de l'improvisation.
 

 

En Afrique, dans la pratique de certaines danses, il appartient au batteur de suivre les pas du danseur et non l'inverse, car l'improvisation créatrice vient du danseur seul.

L'observateur attentif notera que le tambour ne commence à émettre son langage secret qu'après les deux ou trois premiers pas du danseur.
Un contact très intime s'établira alors entre le danseur et lui, un véritable dialogue que seul un homme averti pourra percevoir.


Battre le tambour dans les sociètés africaines est une spécialisation très éprouvante dont on n'acquiert la maîtrise qu'au fil des années, à force de pratique

.Pour devenir batteur de tambour en Afrique, il faut avoir fait ses preuves.
Le tambour revêt un caractère sacré et rituel, il est lié aux forces cosmiques.
Il y a un principe magique du tambour qui donne vie, qui est le point de départ du mouvement, de la danse.


L'acte de battre le tambour au cours d'une cérémonie dansée implique des responsabilités sociales, voire religieuses. Le tambour exprimant le mieux les sentiments profonds de l'Afrique, le batteur joue un rôle fondamental dans la vie sociale, spirituelle et mystique.img1.jpg

Cet art consiste à percuter des peaux, à frapper sur des gongs, des cymbles, des grosses caisses, à agiter des grelots, des clochettes, des calebasses, à caresser, gratter, tâter le bois, le fer, tirer le son de la matière.
Il constitue une autre manière d'appréhender le monde sonore.
Il exige l'agilité des doigts, la souplesse des poignets, un grand sens du rythme, une mémoire auditive, de bons réflexes et une grande aisance dans la coordination des mouvements.

Quand on écoute un bon batteur africain, on est tout de suite séduit par la beauté, la fraîcheur, l'originalité des sons.
On est pris dans le dialogue ininterrompu que représente la percussion avec la nature.
 

 

Ce langage à la fois profane et secret, soulève en nous des forces, des énergies puissantes, nouvelles.


A travers les sonorités inouïes qu'il tire de la peau, il chante et évoque à la fois les liens étroits qui relient l'homme à l'univers, au cosmos, à Dieu.

 

 

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